Sante

Ecole

Alimentation

Notre Mission

Bientôt seize ans d'existence pour l'association Vivre à Gouéné et déjà pas mal de réalisations à notre compte. Grâce au soutien de l'association Ciborogolaa à Bamako avec qui nous travaillons en étroite collaboration mais aussi grâce à l'impulsion et la volonté des Gouénékas et de nos adhérents et donateurs nous sommes fiers de vous présenter la liste de nos réalisations.


Le moulin à mil et à karité



Le moulin a été acheté, sur les conseils d'Amadou Diamouténé, sur le marché de Bamako lors de notre premier voyage (novembre 2003), acheminé et installé par les soins de son entreprise. Coût tout installé : environ 1450 euros.

En janvier 2005, lors de notre second voyage, on constate que si le moulin donne toutes satisfactions pour moudre le mil (ce qui est une tâche au moins quotidienne, on ne conserve jamais cette farine), en revanche, le moteur est trop faible pour broyer les noix de karité.

Lors de notre voyage de janvier 2005, les femmes du village nous ont fait part des problèmes rencontrés avec le moulin. Celui-ci n'était pas assez puissant pour broyer les noix de karité. Nous avons pu constater que ce n'était pas le seul problème. Le moteur était visiblement mal réglé.

Aussi nous avons décidé de faire réviser le moteur et de former le meunier afin qu'il soit autonome pour les réglages et l'entretien du moulin. Cette formation s'est déroulée en 2005.

En décembre 2005, nous avons pu constater que le moteur tourne à plein régime tout au long de la journée.
Dans un premier temps, nous avons cru à un problème de maintenance du moulin et avons payé un mécanicien spécialisé qui est venu sur place pour régler le moteur et apprendre au meunier l’entretien correct de la machine. Mais celui-ci conclut à une trop grande faiblesse du moteur. Il faut donc le remplacer (10 CV au lieu de 7 CV) et Amadou partage ces frais avec VAG (300 euros par personne).

Le nouveau moteur est mis en place en décembre 2005, lors du 3ème voyage et les problèmes sont résolus. Nous avons constaté, chaque jour et du matin au soir le défilé incessant des femmes avec leurs cuvettes (de noix de karité, puis de pâte). Cette pâte est ensuite traitée avec de l'eau, et  au final on obtient les savonnettes de karité, jaune pâle, qui seront vendues au marché.

C'est Salif Berthé le comptable et gérant de cette activité, avec le meunier. Le comité de gestion des femmes est toujours présent lors de toutes nos visites officielles au moulin. Mais Salif est le seul à parler français.

Nous avons appris qu'il y a 5 autres moulins, qui sont privés, dans le village. Celui là est le premier moulin collectif. Les femmes paient une petite redevance au meunier à chaque mouture, sous la forme d'une petite mesure de produit fini (maïs, mil, karité, arachide ). Salif reçoit également un salaire.

Après ces ajustements, on peut dire que le moulin est une réalisation très positive. D'ailleurs il dégage des bénéfices, il y a de l'argent en caisse.

De là l'idée que cet argent pourrait participer (ainsi que les revenus des jardins) à l'alimentation d'une caisse de solidarité, ou, plus modestement dans un premier temps, au paiement du salaire d'un infirmier diplômé. A suivre…

Projet 2012 : renouvellement du moteur (financé pour moitié par la caisse du moulin, et par moitié par VAG)
Autre projet 2012 : l'achat d'une décortiqueuse pour toutes les céréales (riz, mil, maïs) dès que les villageois auront construit la case qui doit l’abriter.
La décortiqueuse est installée à l'été 2012. Et le moteur du moulin a été changé.

Janvier 2015:  C'est le point noir car les moteurs chinois ne fonctionnent déjà plus. C'est donc l'ancien (le premier) moteur à bout de souffle qui assure le service. Jusqu'à quand ?  Le meunier gère tout, et sans contrôle sérieux car les femmes semblent s'en désintéresser. On peut se demander si le recours aux moulins privés ne serait pas préférable puisque tous pratiquent les même prix pour la mouture.

Ici, la mouture obtenue avec le moulin est vendue au détail sur le marché.